Les Destinés de l'Air
Français > Italien
Auteure : Sonia. J. SAM
Date de publication : 6 octobre 2023
Genre : young adult, fantasy, romance
Pages : 282
Langue : français
Éditeur : Éditions Belle Encre Sonia Zavagno
Je suis autorisée par l'auteur à traduire certaines pages de son livre afin de présenter mes compétences dans mon portfolio. Cette traduction n'est pas officielle.
Chapitre 1
Assise à l’ombre d’un imposant sapin, au cœur du Jardin botanique de l’université d’Oxford, mon esprit était absorbé par « Raison et sentiments » de Jane Austen. L’alarme de mon téléphone retentit, m’indiquant que le réfectoire allait fermer ses portes et que les autres étudiants le quitteraient bientôt. La faim me tiraillant, je glissai rapidement l’ouvrage dans mon sac à dos et mis mes écouteurs. Les premières notes de « the other side » de Ruelle retentirent alors dans mes oreilles.
Sur le seuil de la porte, j’eus une seconde d’hésitation car une dizaine d’élèves se trouvait encore à l’intérieur du réfectoire. J’observai la scène quelques secondes pour jauger le danger de la situation : sur ma droite, deux garçons discutaient calmement, derrière eux, trois étudiantes étaient hypnotisées par leurs téléphones, s’animant quelquefois pour faire des selfies et enfin, tout au fond, sept étudiants encourageaient deux d’entre eux à mener une lutte acharnée lors d’un bras de fer. Je pris une longue inspiration et m’avançai en direction du self.
Longeant les étagères garnies des dernières assiettes de « Fish and chips », je leur jetai de temps à autre des coups d’œil rapides. Mon plateau bien rempli, j’empruntai l’allée centrale pour dénicher une table à l’écart. La table des sept se leva soudainement dans un brouhaha tonitruant de chaises et de fous rires. Félicitant le grand vainqueur et huant le perdant, ils se dirigèrent en un seul et même mouvement vers la sortie.
Ils me frôlèrent sur leur passage, alors j’agrippai fermement mon plateau, tentant de conserver son équilibre. L’une des filles, nommée Julia, fut la seule à esquisser un sourire à mon intention, ses cheveux bruns volant au rythme de ses pas. Je reportais mon attention devant moi, mais n’eus malheureusement pas le temps d’éviter le coup d’épaule du garçon qui passait. Comme je le redoutai, l’ensemble de mon déjeuner se répandit sur le sol.
Le coupable se mit à ricaner comme un parfait abruti dans mon dos. Je marmonnai une insulte tout en ramassant les morceaux éparpillés de mon assiette brisée.
—Répète un peu pour voir, la cheloue ! s’exclama-t-il. Piquée au vif, je me relevai pour lui répondre sèchement :
—Ne m’appelle pas comme ça !
—Je t’appelle comme j’en ai envie… lança-t-il en cherchant l’approbation du groupe autour de lui. Et j’attends tes excuses pour avoir été sur mon chemin !
Nous restâmes un instant à nous toiser. Tous les regards étaient braqués sur nous. Moi qui souhaitais passer inaperçue, j’avais tout gagné ! Il se passait exactement ce que j’avais appréhendé depuis tant d’années. Mon corps tout entier bouillonnait, je voulais répliquer mais aucun son ne voulait sortir de ma bouche. Chaque parcelle de mon être était tendu et sur le point d’imploser. Quand soudain, je sentis une légère pression sur mon avant-bras qui me tira de cette torpeur.
Julia était penchée sur moi et n’avait de cesse de répéter d’une voix apaisante:
—Lizéa ? Est-ce que tu m’entends ?
Après quelques secondes, je répondis « oui », désorientée. Reprenant peu à peu mes esprits, je découvris que le garçon qui, plus tôt, me toisait d’un regard noir était à présent agenouillé.
Paralysé, la main crispée sur sa poitrine, le visage rouge, il semblait souffrir le martyre. Je reculai d’un pas, ce qui le soulagea immédiatement. D’un revers de manche, il essuya la sueur qui perlait sur son front. Tentant de se relever avec difficulté, il tituba et deux de ses amis vinrent le soutenir pour l’entraîner vers la sortie.
—Vous n’avez rien de mieux à faire ?!
Le cri de Julia me fit sursauter, tandis qu’il permit aux derniers témoins de reprendre le cours de leur vie, malgré quelques regards insistants. Julia, qui me tenait par le bras, m’emmena à mon tour vers la sortie :
—Il y a moins de curieux à l’extérieur, me chuchota-t-elle au creux de l’oreille, je connais un endroit sympa pour déjeuner, suis-moi !
Cet après-midi-là, je séchai pour la première fois les cours et Julia me parla de tout sauf de ce qui s’était passé au réfectoire. Elle n’avait pas cherché ma compagnie pour m’épier et soutirer des informations sur l’étrange phénomène solitaire du campus, mais parce qu’elle s’intéressait vraiment à moi, sans jugement. Cet instant scella à jamais le début de notre amitié.
Les semaines passèrent, Julia et moi ne comptions plus le temps que nous passions ensemble. Assises l’une à côté de l’autre en cours, nous ne cessions de bavarder et rêvasser de nos vies futures. Nous finîmes même par avoir nos petites habitudes : chaque jeudi, nous allions déjeuner au restaurant le « Blue Stones » où elle m’avait conduite après l’incident du réfectoire. Nous adorions cet endroit, les tables étaient en fermées dans de petits box de cuir rouge éclairés par des lampes à franges. Nous nous sentions comme dans un petit cocon avec toutes ces odeurs alléchantes de plats mijotants qui émanaient des cuisines. Nous commandions toujours leur délicieux « West burger », bien que nous nous promettions chaque fois de goûter les autres plats de la carte.
Et les coïncidences faisant parfois bien les choses, j’appris que Julia vivait à Swindon, à seulement vingt minutes de chez moi à Avebury. Nous fîmes donc la route ensemble chaque vendredi après les cours pour retrouver nos familles, ce qui me permit très rapidement de faire la connaissance de ses proches.
Ses parents, Luis et Susanne, et son petit frère Eliot furent si adorables et m’accueillirent si chaleureusement que j’eus la sensation de toujours les avoir connus.
Capitolo 1
Seduta all'ombra di un imponente abete, nel cuore del Giardino Botanico dell'università di Oxford, la mia mente era assorta tra le pagine di "Ragione e sentimento" di Jane Austen. La sveglia del mio telefono squillò, indicandomi che la mensa stava per chiudere e che presto anche gli altri studenti se ne sarebbero andati. Affamata, infilai rapidamente il libro nello zaino e indossai le cuffie. Le prime note di "the other side" di Ruelle iniziarono a suonare nelle mie orecchie.
Esitai un attimo sulla porta, poiché vidi ancora una decina di studenti in mensa. Osservai la scena per qualche secondo così da valutare la pericolosità della situazione: alla mia destra, due ragazzi chiacchieravano tranquillamente, dietro di loro, tre studentesse ipnotizzate dai loro telefoni ogni tanto prendevano vita per scattarsi dei selfie e, in fondo, sette studenti stavano incoraggiando due di loro a sfidarsi a un feroce braccio di ferro. Feci un lungo respiro e mi diressi verso l'area buffet.
Camminavo di fianco agli scaffali allineati con gli ultimi piatti di fish and chips e, di tanto in tanto, mi osservavo intorno. Una volta riempito il vassoio, mi districai verso il corridoio centrale per trovare un tavolo in disparte. Il gruppo dei sette ragazzi si alzò improvvisamente con un fragoroso frastuono di sedie e risate. Congratulandosi con il vincitore e fischiando contro il perdente, si diressero con un unico movimento verso l'uscita.
Venni sfiorata al loro passaggio, così strinsi forte il mio vassoio, cercando di mantenere l'equilibrio. Una delle ragazze, di nome Julia, fu l'unica a sorridermi, con i capelli castani che svolazzavano a ogni suo passo. Riportai l'attenzione davanti a me senza, purtroppo, avere il tempo di evitare una spallata dal ragazzo che stava camminando. Come temevo, tutto il mio pranzo si riversò per terra.
Il colpevole si mise a ridacchiare alle mie spalle come un perfetto idiota. Mormorai un insulto mentre raccoglievo i frammenti sparsi del mio piatto rotto.
«Ripeti quello che hai detto se hai il coraggio, stramba!» esclamò lui. Ancora furibonda, mi alzai e risposi bruscamente:
«Non chiamarmi così!»
«Ti chiamo come mi pare», ribatté cercando l'approvazione del gruppo attorno a sé. «E sto ancora aspettando le tue scuse per esserti messa tra i piedi!»
Restammo un momento in silenzio. Tutti gli sguardi erano puntati su di noi. E io che volevo passare inosservata, potevo scordarmelo! Stava accadendo esattamente quello che avevo temuto per tanti anni. Sentivo tutto il mio corpo ribollire, volevo rispondere, ma nessun suono lasciò la mia bocca. Ogni particella del mio essere era tesa e sul punto di implodere. Quando all'improvviso, sentii una leggera pressione sull'avambraccio che mi risvegliò da quel torpore.
Julia si sporse su di me, continuando a ripetere con voce rassicurante:
«Lizéa? Mi senti?»
Dopo qualche secondo risposi «sì», disorientata. Quando gradualmente ritornai in me, mi resi conto che il ragazzo che prima mi aveva guardata male, ora si trovava in ginocchio.
Paralizzato, con la mano stretta al petto, il volto arrossato, sembrava agonizzante. Feci un passo indietro, il che alleviò immediatamente il suo dolore. Con il dorso della manica si asciugò il sudore dalla fronte. Tentando di alzarsi con difficoltà, inciampò e due dei suoi amici accorsero per sostenerlo e trascinarlo verso l'uscita.
«Non avete niente di meglio da fare?!»
L'urlo di Julia mi fece trasalire, ma permise agli altri testimoni di riprendere la loro vita, nonostante alcuni sguardi insistenti. Julia, che mi teneva a braccetto, mi accompagnò a sua volta verso l'uscita:
«Fuori ci saranno meno ficcanaso», mi sussurrò all'orecchio, «conosco un bel posto dove pranzare, seguimi!»
Quel pomeriggio saltai le lezioni per la prima volta e Julia mi parlò di tutto tranne che di quello che era successo in mensa. Non aveva cercato la mia compagnia perché voleva spiarmi ed estrapolare informazioni sulla stramba solitaria del campus, ma perché era sinceramente interessata a me, senza pregiudizi. Quel momento segnò l'inizio della nostra amicizia per sempre.
Con il passare delle settimane, Julia e io perdemmo il conto del tempo trascorso insieme. Sedute l'una accanto all'altra in classe, continuavamo a chiacchierare e a sognare le nostre vite future. Finimmo persino per avere una nostra piccola routine: ogni giovedì andavamo a pranzo al ristorante Blue Stones, dove mi aveva portato dopo l'incidente in mensa. Questo posto ci piacque molto, i tavoli erano circondati da piccole zone appartate, le cui pareti erano di pelle rossa, illuminate da lampade a frange. Ci sentivamo come in un piccolo bozzolo, con tutti gli odori invitanti provenienti dalle cucine. Ordinavamo sempre i loro deliziosi West burger, anche se ci promettevamo puntualmente di provare gli altri piatti del menu.
Poi, una coincidenza tira l'altra, venni a sapere che Julia viveva a Swindon, a soli venti minuti di distanza da casa mia ad Avebury. Così facevamo strada insieme ogni venerdì dopo le lezioni per ritornare dalle nostre famiglie, il che mi permise di conoscere i suoi cari.
I suoi genitori, Luis e Susanne, e il suo fratellino Eliot sono stati così gentili e mi hanno accolto così calorosamente che mi è sembrato di conoscerli da sempre.
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